Apprentissage Scolarisation Formation en situation de handicap

Bien Alors pendant que Luc se rapproche de la table [rire] pour donner quelques mots de conclusion donc quelques mots pour présenter Luc Vandromme qui dans le cadre de ce projet a encadré la thèse de la locataire de thèse avec Laure qui au moment où nous avons monté ce projet était directeur du laboratoire de psychologie CRP et qui actuellement est vice-président euh, c'est... du CA de euh.. je, c'est quoi le terme exact - C'est sur le partenariat institutionnel et académique - Voilà, - de l'Université - donc avant de te donner la parole je voudrais m'associer avec Laure pour remercier de nouveau l'ensemble des des participants, également, Madame Luce qui a constitué, toute, toute l'après midi et qui avait des relations avec des partenaires dont pour certains moi j'ai découvert l'existence cet après-midi. Donc merci encore à tous et ainsi qu'aux participants et à toi Luc pour conclure cette journée.

Oui, bah merci à tous, merci d'être restés jusqu'à maintenant donc, moi effectivement j'ai plusieurs casquettes à l'Université mais ma casquette initiale et bien c'est d'être en psychologie et depuis toujours spécialisé dans le domaine de l'autisme puisqu'en 87 je travaillé sur les problèmes d'insertion scolaire ou d'inclusion scolaire ou de scolarisation, je disais scolarisation des enfants dans des écoles pilotes et je travaillais pour l'INSERM dans ce domaine là.

J'ai fait mon Habilitation à Diriger des Recherches sur des études comparatives par rapport aux inclusions des enfants où j'ai comparé des enfants qui présentent un déficit sensoriel avec des enfants qui présentent un déficit intellectuel et des enfants autistes donc j'ai fait quasiment toute ma carrière dans ce domaine là et c'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai participé à cette journée et je voudrais remercier particulièrement tous les intervenants pour la qualité des interventions par rapport à ce qui a été abordé, donc, des questions très complémentaires sur du parcours de vie, donc c'est vrai que sur une journée c'est un peu court pour faire de l'école maternelle jusqu'à là [rire] professionnalisation et l'accès à l'emploi de ces personnes.

Donc moi, je voudrais particulièrement remercier Laure Ibernon et Christine Berzin pour leur dynamisme tout au long du suivi de ce projet ASFSH (j'ai pris l'habitude depuis) et dans lequel c'est vrai qu'ils sont parvenus, elles sont parvenues à croiser à la fois un regard fondamental sur les particularités de fonctionnement des personnes et également tout ce qui est de l'ordre de la dimension éducative.

Il y a aussi dans le cadre de ce projet, la constitution d'un réseau.

Et c'est vrai que ce réseau, bon qui était un peu plus nombreux ce matin, mais parmi vous, vous faites partie des membres de ce réseau avec lequel on doit travailler et je pense que l'institution Université seule n'a pas grand intérêt.

Et je pense qu'il y a une articulation étroite avec tout le milieu socio-économique, avec les institutions, avec les professionnels que certains d'entre vous sont.

Et il faut arriver, parvenir, à avoir des langages communs et parvenir à travailler ensemble et c'est ce vers quoi j'essaye au maximum de m'orienter.

Alors à plusieurs reprises, bien évidemment, dans ma carrière avec la mise en place d'un master enfin, à l'époque un D.E.S.S., c'est un master de psychologie des handicaps et des déficiences où j'ai essayé de constituer des réseaux avec les professionnels.

Et plus récemment dans le cadre d'un D.U., où il y a un réseau très fort avec des professionnels de terrain dans le domaine de l'autisme.

Bien évidemment tout à l'heure dans son introduction, Laure parlait de de l'achèvement d'un projet. C'est la clôture d'un projet de recherche, qui a été un projet structurant.

Et je pense que la dimension structurante en région a été respectée et elle parlait également de l'ouverture vers une dynamique nouvelle ou des horizons nouveaux.

Et donc dans ce cadre là, bien évidemment, je partage complètement cette idée et je pense qu'à l'heure actuelle on est dans un contexte et une conjoncture qui me paraît plutôt favorable à ça et je vais juste vous prendre deux ou trois petits éléments de la dynamique dans laquelle on est en train de s'engager à l'heure actuelle.

Donc, dans un premier temps, vous savez récemment en 2016, il y'a l'A.N.R., l'Agence Nationale pour la Recherche qui a fait un bilan de l'état des financements qui avaient été octroyés au niveau de la recherche, à la fois dans le domaine de des sciences dites dures ou inhumaines et la partie qui est donnée aux sciences qui sont peut-être molles, mais au moins humaines.

Et donc dans ce cadre là, on a fait le constat redoutable que très très peu de moyens ont été donnés à la dimension S.H.S.

Parallèlement à ça, il y a un rapport Athena qui est sorti. Et ce rapport Athena fait état de la disparité sur le territoire national de tout ce qui concerne l'éducation et en particulier la thématique qui nous a intéressés aujourd'hui qui est l'éducation des personnes à besoins spécifiques.

Et il y a un éclatement territorial tel sur la France, qu'en réalité il y a un maillage et une sorte de mosaïque à partir de laquelle on arrive difficilement à faire une synthèse.

Et donc par rapport à ça, l'État a décidé, et donc dans le cadre du PIA3 Programme d'Investissement d'Avenir - 3ème génération, pour lesquels on met des financements à l'Université pour le devenir de l'Université dans les dix années futures, et bien ils ont décidé de remettre en place un institut, enfin les Instituts Carnot, spécifiés à l'éducation, donc les I.C.E.

Institut Carnot d’Éducation. Alors l'Institut Carnot par définition, c'est quelque chose qui met en lien l'Université et le monde socio-économique dans lequel il y a une demande de l'Université de répondre à des questions du monde socio-économique et de travailler en partenariat avec ce monde socio-économique.

Et donc dans ce cadre là de l'I.C.E., et bien la région Hauts-de-France, donc là on est sur un territoire qui est réduit au niveau national mais qui est un quand même un territoire assez grand puisque ça recouvre les 5 départements, et bien on est en train de monter un Institut Carnot d'Éducation et dans lequel, et bien moi, j'ai envie de compter sur vous et compter sur tout le monde pour participer à ce genre de dynamique et en effet cet Institut Carnot pour lequel on a une réunion demain, il y a une réunion le 23...

Le projet, le gros projet est à déposer pour septembre/octobre, fin septembre, et bien on a l'idée de monter un Institut Carnot en Éducation qui va se focaliser sur trois grandes thématiques.

Donc une première thématique qui est la politique éducative et toutes les politiques éducatives qui sont menées, premier point.

Dans lequel il y a des équipes de recherche qui sont dans ce domaine là.

Et une partie qui est sur la pédagogie et tout ce qui est de l'ordre de la didactique.

Et donc là il y a un axe fort qui devrait se développer. Et surtout un troisième axe, c'est celui de l'accueil des publics à besoins spécifiques et parmi cet accueil des personnes, publics, à besoins spécifiques, et bien on veut inclure les étudiants et on veut inclure la partie universitaire.

Donc ce projet serait porté par les E.S.P.E.

et les académies.

Et dans lequel l'université va répondre, les universités, puisque là il s'agit des sept universités des Hauts-de-France qui répondent à l'unisson par rapport à ce projet, ce qui est de l'ordre d'un exploit.

Parce que arriver à avoir 7 universités et l'ensemble des équipes de recherche de ces 7 universités qui s'orientent dans une même dynamique, et bien c'est quelque chose que je trouve tout a fait bien et tout à fait encourageant.

Alors par rapport à ça, effectivement dans la dynamique actuelle et bien on aurait plutôt sur le versant sud des Hauts-de-France, la partie qui serait relative à l'accueil des personnes à besoins spécifiques dans lequel on semble avoir un peu plus de force.

Mais l'idée est vraiment de travailler ensemble et de travailler dans une même logique.

Ça c'est un projet, et ce projet va théoriquement voir le jour.

Et là je vous rappelle, bienvenue à l'Université et je pense que c'est très intéressant pour nous que l'on puisse continuer à travailler ensemble.

Ici il y a des collègues de Lille, j'ai eu l'occasion de discuter avec plusieurs personnes, et bien évidemment dans ce cadre là je maintiens les liens avec UniLaSalle parce que je rappelle que UniLaSalle est dans Picardie Universités, et il y a déjà un lien fort, universitaire, avec l'établissement dont on vous a parlé tout à l'heure.

Un deuxième projet, alors ce projet est un petit peu différent, et là il s'agit d'un maillage national.

Alors c'est plus particulier, c'est l'idée de faire dans le cadre des universités inclusives, quelque chose qui est en lien avec l'accueil des personnes à besoins spécifiques dans les universités.

Et donc l'idée, et bien, c'est de faire un réseau national qui serait porté par l'université de Toulouse sur le devenir, sur l'accès à l'université des personnes Asperger, d'accord.

Alors effectivement, ces personnes Asperger, j'ai entendu des choses aujourd'hui, et c'est en lien avec ces personnalités Asperger, effectivement il y a des fortes connaissances et compétences et leur grosse difficulté c'est la relation sociale.

Et cette relation sociale effectivement, sans cette relation sociale, qu'est-ce qu'être étudiant, etc. et c'est quelque chose qui est très compliqué.

Bien évidemment, l'idée c'est de faire de l'essai MH, c'est à dire commencer par cette population et après d'essayer d'élargir par rapport à d'autres types de pathologies.

Alors, ce projet va dans différentes orientations dans lesquelles l'Université de Picardie, avec le soutien d'Amiens Métropole et le soutien des collectivités territoriales, et va vers l'idée de mettre en avant l'Université dans ce cadre là.

Donc l'idée c'est d'aller vers des innovations pédagogiques, quid des innovations pédagogiques, l'innovation pédagogique c'est pas uniquement de l'enseignement à distance, on a de l'innovation pédagogique qui peut être forte.

On a l’environnement de l'étudiant avec l'accompagnement social des étudiants, et là je compte beaucoup sur les étudiants par rapport à tout ce qui est de l'ordre du soutien.

Donc on peut imaginer des actions citoyennes de la part des étudiants pour justement aider leurs collègues qui présentent des particularités dans tout ce qui concerne les transports, la vie étudiante, etc...

Il y a des tas de choses à faire qui ne sont pas suffisamment faites.

Tout à l'heure a été évoqué les personnes avec des pathologies dans les universités.

A l'heure actuelle à l'Université de Picardie, on a un certain nombre d'étudiants connus, et d'autres qui ne sont pas connus, mais qui ont ce type de syndrome et ils peuvent faire des études. Je connais, il y a une étudiante qui est en quatrième année de médecine et qui est Asperger.

D'accord, donc ça n'empêche absolument pas le fait de pouvoir faire des études longues.

Et donc, troisième point, c'est la gestion des interfaces avec l'accès et la facilitation de l'accès à l'enseignement supérieur et à l'insertion professionnelle. Donc l'idée, c'est vraiment d'aller dans le cadre de l'insertion professionnelle et là si on peut travailler en parallèle avec Tremplin, c'est quelque chose qui nous semble être un intérêt majeur.

Et ensuite il y a tout ce qui est de l'ordre de la recherche sur l'impact des actions conduites, on est nécessairement à l'heure actuelle dans une démarche qualité.

Et donc il faut regarder l'impact des actions qui sont conduites, ça c'est un deuxième gros point, qui a été évoqué.

Donc moi je me réjouis absolument de cette journée, c'est une journée qui fait du lien, qui fait du réseau, qui nous permet d'avancer et au moins d'échanger un certain nombre d'informations.

Bien évidemment ça n'exclut pas le fait qu'il y a des points qui sont délicats, qui sont compliqués à mener, compliqués à réfléchir.

Et dans ce sens, et bien pour conclure, j'ai envie de dire faites, faites vous acteur de l'université de votre région.

Nous sommes tout à fait preneurs de ce réseau indispensable au bon déroulement de certains projets.

Et des projets qui peuvent être de grande envergure, projets qui sont en faveur, alors je ne rentrerai pas sur le débat, c'est compliqué, et moi c'est vraiment de ces personnes en situation de handicap.

Je ne confonds jamais la pathologie avec ce que la pathologie va générer chez la personne.

Et comme je dis souvent et je vais terminer en forme de boutade, quitte à ce que ça soit un petit peu polémique, mettre un enfant de 5, 6 ans dans une classe qui est tenue par une professeur des écoles qui n'a pas de formation on lui demande de faire quelque chose pour lequel elle n'a pas de compétences.

Qui est en situation de handicap ?...

Je vous remercie.

Et...

je resterai sur ces mots.

Merci à vous tous.

Je tiens à remercier les étudiants qui ont accompagné tout le monde parce que j'ai oublié de les remercier.

- Oui, non, juste un petit mot pour dire pendant les pauses, etc...

Et puis voilà, merci à tout le monde et bon retour puisque je pense que beaucoup ont envie de rentrer là.

Merci, au revoir.